Nos projets solidaires

Découvrez les projets soutenus par l’AFPS Metz en Palestine.

Ils participent à la résistance et à la résilience du peuple palestinien, face aux conséquences de l’occupation et de la colonisation.

Huile d’olive de Palestine

12/10/2025

Huile d’olive de Palestine

Soutien aux coopératives agricoles palestiniennes via la vente solidaire d’huile d’olive, un geste d’autonomie économique et politique !

Nouvelles d'Octobre 2025: "A l'occasion de la commande d'huile d'olive de Palestine au moment de la nouvelle récolte, nous recevons des nouvelles alarmantes de la Coopérative EKITOPI/ANDINES, notre partenaire chargé de l'importation."

L’olivier au cœur de la société palestinienne

De nombreux archéologues attestent que la présence de l’olivier en Cisjordanie comme en Galilée pourrait avoir plus de 6000 ans.
Aujourd’hui les oliveraies couvrent 46 % de la superficie agricole palestinienne. L’huile d’olive constitue 17 % du PIB agricole et reste l’un des principaux produits agricoles d’exportation ; elle représente une source de revenus pour 25 % de la population.
Avant la deuxième intifada, le marché de l’huile d’olive était largement ouvert vers Israël. En 2000, les forces d’occupation interdisent les exportations vers Israël, entraînant sur les
territoires palestiniens une saturation des stockset une chute des cours de l’ordre de 50 %. En même temps, le mur qui avance tous les jours et les check-points fragmentent la géographie palestinienne en enclaves isolées, freinant considérablement les échanges commerciaux.

 

Dans un tel contexte, l’olivier reste un atout incontournable pour une stratégie de développement et de souveraineté alimentaire

 

Une révolution oléicole

Dans un premier temps, l’objectif était de produire une huile d’olive de grande qualité, aux normes européennes, notamment une huile bio.
Une action pilote a été organisée dès 2003 par l’AFPS des Alpes de Haute-Provence, le Consulat Général de France à Jérusalem, l’Union des Fermiers Palestiniens et d’autres
partenaires autour de 4 moulins, avec 4 orientations principales :

  • le remplacement des sacs en plastique lors des récoltes par des caisses ajourées
  • la propreté et la modernisation des moulins
  • l’introduction des cuves en inox pour la conservation de l’huile d’olive
  • la formation des fermiers et des responsables des moulins

 

Un enjeu : la diffusion de l’huile palestinienne en France

Quatre partenaires se sont associés pour créer une filière de commercialisation :

  • PFU (Palestinian Farmers Union), syndicat agricole maître d’œuvre du programme oléicole
  • Al Reef, une compagnie palestinienne exportatrice de produits agricoles palestiniens. Elle s’occupe de la collecte, du conditionnement et de l’expédition des bouteilles d’huile.
  • Andines Scop, qui pratique depuis 1987 un commerce équitable dont le but premier est la solidarité. Andines importe environ 20 000 bouteilles d’huile d’olive palestinienne par an. Elle s’occupe de leur distribution dans toute la France.
  • AFPS, principale association de solidarité avec la Palestine en France. Son action se fonde sur le droit international et vise à la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien afin qu’il puisse vivre libre et en paix aux côtés du peuple israélien.

 

Nouvelles d'Octobre 2025:

"A l'occasion de la commande d'huile d'olive de Palestine au moment de la nouvelle récolte, nous recevons des nouvelles alarmantes de la Coopérative EKITOPI/ANDINES, notre partenaire chargé de l'importation."


La récolte s'annonce difficile


Une très mauvaise année : 

Les volumes attendus sont de l'ordre de 20 % de ceux d'une année moyenne. Les sècheresses accumulée ces dernières années, ainsi que les hausses de température ont entrainé un faible bourgeonnement au printemps, donc une faible production de fruits. Si, comme tous les pays du bassin méditerranéen, la Palestine subit les effets du dérèglement climatique, le rôle de l'occupation israélienne amplifie grandement ces difficultés (destruction et empêchement d'entretien des terrasses et des parcelles, spoliation de l'eau, destruction systématique des infrastructures d'irrigation...).


Une récolte de plus en plus dangereuse :

Depuis octobre 2023, les attaques de colons sont de plus en plus nombreuses, récurrentes et militarisées. Protégés par l'armée d'occupation, ils attaquent les familles de paysan·ne·s participant aux récoltes, brulent les arbres, volent les récoltes réalisées... en groupes de plus en plus grands et organisés.


Et les difficultés "ordinaires" des paysan.ne.s sous occupation : 

les paysan·ne·s ont souvent besoin de permis de passage délivrés par l'armée pour accéder à leurs parcelles pour la récolte. L'obtention de ces permis et leur maintien pendant toute la récolte est difficile et arbitraire. Depuis octobre 2023, le nombre de checkpoints entravant la circulation en Cisjordanie a explosé (environ 1200 checkpoints officiellement recensés sur un territoire grand comme la Seine et Marne, sans compter les checkpoints mis en place spécifiquement "agricoles"). Ces checkpoints empêchent les déplacements ou décuplent leur durée, compliquant l'acheminement des olives vers les moulins, puis de l'huile vers les stations d'embouteillage. Cela entraine des pertes et des dégradation de qualité des huiles.

 

Pour toutes ces raisons, seul 1/3 des olives récoltables ont pu l'être l'année dernière et la situation actuelle ne présage pas mieux cette année.


L'importance de votre soutien 

  •  Le verrouillage de la Cisjordanie depuis le début du génocide en cours à Gaza prise des milliers de travailleur·se·s palestinien·ne·s des revenus de leur travail dans les territoires de 48.
  • La rétention de divers fonds destinés aux palestinien.ne.s par l'Etat occupant empêche le paiement des salaires de nombreux fonctionnaires.
  • L'agriculture est historiquement LE secteur économique de repli en Cisjordanie car il procure des revenus de remplacement dans les contextes d'étouffement économique accrus.
  • C'est d'autant plus vrai pour les oliviers qui couvrent la quasi totalité du territoire et apportent un produit de première nécessité, en plus d'être un symbole culturel et un rempart contre les effets du dérèglement climatique.

 

Le versement de l'acompte avant récolte permet concrètement aux coopératives de paysan·ne·s d'acquérir du matériel de récolte et de prendre en charge les frais et salaires du fonctionnement des moulins.